Objectif Kpalimé

Publié le 13 Août 2015

Objectif Kpalimé
Objectif Kpalimé
Objectif Kpalimé

Un de mes projets de weekend était d'aller à Kpalimé, ville située au nord-ouest de Lomé, à 120-150km, dans la région des plateaux. Alors que je désespérais de trouver un plan autre que celui de l'association (qui ne voulait que faire un aller-retour sur une journée), j'ai rencontré avec les 2 autres françaises, 2 portugais en fin de 4ème année de médecine, en stage en médecine interne au CHU-Campus. Après avoir sympathisé, ils étaient intéressés pour partir avec moi ce weekend. Contrairement à moi, ils ont des contacts pour trouer un logement sur place. Le vendredi après-midi, vers 16h, on décide donc de partir ensemble le lendemain matin, en essayant de chopper un transport de la poste. Rendez-vous à 5h30 au départ du bus. À 5h40, on se retrouve, le jour se lève. À 6h01, le (mini)bus de la poste arrive. À 6h02, on apprend qu'il n'y a plus de place, mais le conducteur nous montre très gentiment par où aller pour trouver d'autres moyens de transport pour Kpalimé. À 6h07, alors que l'on marche tranquillement vers l'endroit en question, un homme nous aborde et nous demande si on veut partir dans son taxi, auquel justement il ne manque plus que 3 personnes pour aller a Kpalimé. Alors qu'il est parti chercher sa voiture, un autre taxi nous aborde et nous propose de partir, maintenant tout de suite, pour 12000F en tout. On refuse, l’autre taxi arrive, ils s’engueulent, et finalement on monte dans le premier qui nous avait abordé. Nous sommes les seuls dans la voiture, il s’avère que le taxi « où-il-ne-manque-que-trois-personnes » accueillait ses 3 premiers passagers. On commence donc à se mettre en chemin, le chauffeur abordant les piétons pour trouver les passagers manquants. Une personne monte. Puis une autre. Puis une autre. Précision : il y a 5 sièges dans la voiture. La répartition se fait donc assez naturellement : 3 à l’avant, 4 à l’arrière. Le voyage, dans un confort relatif, passe très vite. On s’endort à tour de rôle, et on arrive à Kpalimé à 8h15. Après être descendu, on décide d’aller visiter la cathédrale proche en attendant l’arrivée de l’ami des portugais qui vient nous accueillir. Il nous amène après en moto (Beatriz et moi avec mon sac d’abord, puis Tomas avec son sac) à l’hôtel où il passe la nuit, et où il nous paye une chambre. Beatriz insiste un peu pour payer la nuit, mais il refuse. C’est quelque chose qui arrive assez régulièrement quand on est « invité » quelque part, même par des personnes croisées à peine une fois. Après avoir posé nos affaires, Peter (l’ami) nous amène au bout de la rue pour rencontrer 3 zems en attendant un guide, pour établir le programme de la journée. On veut aller au mont Agou (988m), plus haut sommet de la région, et du Togo a priori. L’attente du guide nous énerve un peu, ce qui fait que nous sommes à point lorsque les négociations commencent. Assez difficiles les négociations d’ailleurs, on sent bien que c’est une ville de tourisme, habituée aux blancs. Durant toute la procédure, les portugais parlent portugais entre eux, anglais avec moi (pour plus de fluidité), et français avec les togolais. Sachant que je m’embrouillais à jongler juste entre l’anglais au français, j’ai pas mal d’admiration pour eux. Le prix du guide est facilement accepté, vu qu’il a une moto pour transporter quelqu’un en plus. Peter peut prendre quelqu’un d’autre. Après c’est un peu la guerre, la moitié des zems (inutiles) se barre, et il nous en reste 2, l’un qui nous propose des prix rivalisant avec celui du guide sans être guide, et l’autre avec lequel on finit par négocier en parallèle, juste pour l’aller, en se disant qu’on se débrouillera autrement pour le retour.

On part à 11h. Le temps d’acheter du pain et des bananes pour la journée et de remplir les réservoirs d’essence, et il est 11h30. Enfin on est sur la route. On quitte rapidement la ville, peu étendue. Quelques traversées de village plus tard, point d’entrée juste après le village Agou-gare il me semble. On paye un droit de passage pour aller visiter. Après ça, les motos grimpent un peu dans la montagne. On s’arrête au 2ème village rencontrée pour faire la balade à pied. Il est possible d’aller en haut directement en voiture. Au final on ne regrette pas la balade, qui nous fait traverser un autre village, et marcher au milieu de la forêt avant d’atteindre le sommet. En haut, le brouillard nous masque la vue. On va donc voir la pierre indiquant le sommet allemand, puis le sommet français, avant de redescendre. Au cours de la promenade, on goûte du cacao (on suce le euh truc ? blanchâtre autour des cosses des fèves je crois), la plante que le professeur voulait me faire avaler la fois où j’étais malade à Kara (comme promis, c’est encore plus amer que le métronidazole), des goyaves pas mûres, l’eau de deux fontaines sur la route (pas malade pas malade pas malade ! mouahaha la maîtrise est totale), de la canne à sucre à mâcher (que Robert, le zem, a demandé à une femme durant la montée, et partagé avec moi).

La balade était super sympa, bien plus que l’arrivée, et on ne regrette pas d’avoir choisi de marcher.

On a bien pris le temps, les portugais s’arrêtant toutes les 5 minutes pour faire des photos.

De retour aux motos, on repart, moteur éteint, sur la descente. J’ai une canne à sucre de 1,5-2 mètres dans la main droite. Pas de casque, oublié au départ. Le soleil pointe enfin, sur la fin d’après-midi. La sensation est fabuleuse. On rentre vers Kpalimé en faisant une petite pause pour acheter des fruits bizarres (machin ovale vert avec vaguement des ptits piques sur la peau (ai-je déjà mentionné mon incapacité à retenir le moindre nom de plante ?), on ouvre et dedans c’est tout blanc avec des graines, et encore une fois on mange le truc blanc filandreux, sucré et légèrement acidulé). Là-bas, le guide nous propose de passer par le marché (proposition intéressée, il fait ses courses), ce que nous acceptons sans problème. Là-bas, on goûte du café et sniffe un peu de tabac, avant de piquer de la noix de coco fraîche que Robert et le guide (Koffi je crois ?) on acheté. C’est un peu différent de Lomé, avec une succession de stands en bois quasi tous protégés par quelques planches sur une grande place. Et puis ici le centre (couvert) du marché est encore debout. Après ça, on va voir une « fabrique » de sodabi/sorabi/so that be, alcool local, obtenu à partir de vin de palme. Quand on arrive, la fabrique de sorabi du jour n’est « « malheureusement » » pas disponible, et on ne peut goûter que le vin de palme, obtenu à partir de noix de palmier (tadaa). C’est très bon et très doux, avec un goût de lait de coco. Le sorabi est ensuite obtenu en faisant chauffer un tonneau de vin de palme avec des vapeurs-trucs-tuyaux qui passent dans des tonneaux d’eau froide pour refroidir successivement (sérieux je m’en sortirai mieux avec un schéma là).

Finalement la nuit tombe, et on rentre à l’hôtel brièvement, y abandonnant zem Robert, guide Koffi et Peter pour aller manger du riz un peu plus loin dans la ville. On fait les plans pour le lendemain avant d’y rencontre les deux autres françaises venues manger elles aussi. Puis petite balade nocturne. Beatriz et Tomas cherche quelque chose de sucré mais pas liquide mais pas un gâteau non plus. On finit par trouver des beignets de coco et du nougat d’arachide qui font très bien l’affaire. Après ça, retour à l’hôtel. Le lit est déplacé (très crade en dessous) pour pouvoir placer la moustiquaire (accrochée à la fenêtre) et on va se coucher assez rapidement. À trois, dans un lit pour deux, mais avec le ventilo de la chambre allumé.

Objectif Kpalimé
Objectif Kpalimé

Rédigé par Marie

Publié dans #voyage

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Le truc machin avec des tuyaux: un alambic?
Répondre
M
Oui c'est l'idée à peu près ! Mais en mode recyclage.